PAROISSE DU SAINT MONT
SAINT ARNOULD, PATRON DES BRASSEURS
On ne peut pas dire qu’être brasseur n’est sans doute pas de la petite bière. On finit probablement par subir la pression, au point qu’on chope une maladie menant jusqu’au décès et la mise en bière.
En outre si l’on en croit l’adage, bière qui coule n’amasse pas mousse. Autrement dit, on a beau brasser du liquide, pour autant de millions, on n’en brasse pas sur la bouche des clients. En réalité, si les brasseurs forment un groupe de pression, ils savent aussi se ménager, en faisant leurs travaux à demi. Par exemple ils remplissent les verres en appuyant sur un simple bouton. Et puis, avec un demi tarif normal, ils sont assurés de brasser du monde.

En vantant les mérites des brunes et des blondes, ils attirent ceux qui courent la gueuze et en séduisent d’autres qui en ont marre du café. Sans se faire mousser, ils les engagent à se méfier des fausses blondes et de l’amer accouchant de fausses brunes. Après bien des essais avec les ballons et des demis de mêlée, ce qu’ils proposent, ce n’est pas l’amer à boire mais des bières sans panaché et avec du panache. Dès qu’un demi fond, ils courent en servir un autre. Et avec tous ces faux cols, les clients ont vraiment l’impression de boire un cou.
Saint Arnould est leur père spiritueux.
